Vous voulez découvrir le Kenya, quelques notions de géographie locale (villes, environnement,...)
Géographie au Kenya
Le Kenya est coupé en deux par l'équateur : il est situé entre 5° de latitude nord et 5° de latitude sud. Le pays, situé sur la côte Est de l’Afrique, est frontalier de la Somalie, de l'Éthiopie, du Soudan, de l'Ouganda et de la Tanzanie. Il dispose d'une façade de plus de 450 km sur l'Océan indien. La Rift Valley et les hautes terres centrales, qui en forment l'épine dorsale, contrastent avec la côte humide, bordée de longues plages. L'Ouest, aux abords fertiles du lac Victoria, abrite quelques parcs naturels de premier ordre. La vaste région nord-est, quant à elle, est formée de larges plaines intérieures arides.
Un grand quart sud-ouest est volcanique et montagneux. Nairobi, la capitale, se situe à l'extrémité orientale de ces hauts plateaux. Vers l'ouest, passé le fossé d'effondrement de la vallée du Rift, les Highlands, généreusement arrosés, étaient au temps de la colonie le domaine d'élection des colons anglais. On y cultive toujours le thé et le café en abondance. À l'approche du lac Victoria, les collines cèdent le pas à une plaine chaude, intensivement cultivée. Au nord du lac, on trouve le dernier vestige de l'immense forêt primaire qui s'étendait jusqu'au Congo. Le Centre-Nord, très fertile autour du mont Kenya, est lui aussi couvert de plantations. À l'est, les plaines ponctuées de collines s'étendent à l'infini en direction de la Somalie. Le tiers nord du pays est une steppe désertique entrecoupée de lits de rivières asséchées. À l'approche de l'Éthiopie, l'immense lac Turkana est le plus grand des huit plans d'eau parsemant la vallée du Rift.
De part et d'autre de la vallée du Rift, les plaques continentales - africaine à l'ouest et du Moyen-Orient à l'est - partent en directions opposées, provoquant l'apparition d'une ligne de fracture. La vallée du Rift est-africaine est, avec l'Islande, l'un des seuls endroits au monde où le système de rift océanique se trouve ainsi émergé. Sur les franges surélevées de la vallée, des dizaines de volcans, à l'instar du Kilimandjaro ou du mont Kenya, agissent comme des bouchons de cocotte-minute. Si la pression souterraine se fait trop forte, ils l'évacuent. Fidèle à la théorie de la dérive des continents, la vallée continue de s'enfoncer de quelques millimètres par an et s'élargit de plusieurs centimètres. En théorie (mais certains spécialistes commencent à en douter), l'écartement devrait, à terme, donner naissance à un nouvel océan séparant l'Afrique de l'Est du reste du continent.
L'environnement kenyan
Le système des parcs nationaux kenyans est l'un des plus anciens d'Afrique. Même si le Kenya est souvent cité en exemple pour sa politique de conservation de la nature, certains problèmes restent cruciaux. Parcs et réserves ne bénéficient pas du même statut. Ces dernières ne sont pas intégralement protégées. Les populations locales (les Maasaï en particulier) sont autorisées à vivre dans leur enceinte. Ces problèmes sont complexes : quand on tire la sonnette d'alarme au sujet de la diminution rapide de la population des lions (il n'en resterait guère qu'un peu plus de 2000 aujourd'hui au Kenya), les éleveurs s'inquiètent et disent que le gouvernement fait passer la vie des animaux avant la leur... La pression pastorale provoque une dégradation inquiétante du couvert végétal.
Le braconnage au Kenya
Il a été ramené à des proportions nettement plus faibles que dans les années 1970, mais n'a pas été héradiqué, loin de là (on a même constaté même une nouvelle explosion au début des années 2000). Des patrouilles surarmées ont été organisées. Des responsables politiques ont été démis de leurs fonctions, la corruption traquée. Sans faune, pas de tourisme... Mais la guerre en Somalie a entraîné un nouvel afflux de braconniers vers le Kenya. Dans un passé récent, certains pays de l'Afrique australe ont à nouveau autorisé le commerce « limité » de l'ivoire, pour écouler leurs stocks, d'où une recrudescence du braconnage.
L’autre animal emblématique de la lutte contre le braconnage est le rhinocéros, dont les effectifs avaient dramatiquement fondu au cours des années 1970 et 1980. Aujourd'hui, on ne compte plus les Rhino Sanctuaries qui ont permis, non seulement d'arrêter l'hémorragie, mais aussi de faire repartir les effectifs à la hausse, de manière volontariste. Mais la menace reste réelle : des statistiques récentes montrent que 37% des rhinos braconnés le sont dans des zones protégées...
Pour les safaris, le Kenya est une destination phare. La réputation de sa faune n’est plus à faire. Big Five en tête, elle offre une variété impressionnante. Des gazelles (de Robert, de Grant, de Soemmering, de Waller, de Thomson…) ; des antilopes : bongo, oryx, damalisque, bubale, impala, élan du Cap, grand koudou, dik-dik, et puis gnous, cobs, guibs… Des girafes, des zèbres, des hippopotames, des singes… Des véloces (guépards), des grognons (potamochères, hylochères, phacochères), des ricanants (hyènes)… Le Kenya est l’un des derniers pays où migrent encore tous les ans des troupeaux de grands mammifères (gnous et zèbres, en particulier). Les oiseaux abondent aussi : aigles, vautours, serpentaires, autruches, flamants, pélicans, grues, hérons, marabouts, rolliers… On compte 88 amphibiens et plus de 21000 espèces d’insectes. Les Big Five ? L’éléphant, le rhinocéros, le buffle, le lion et le léopard. Quant à la flore, les contrastes du relief et du climat permettent qu’elle prenne des formes très diverses, de la luxuriante forêt équatoriale humide à la chiche végétation des zones arides.